>Trois
chefs-lieux de cantons | >
MOUZON
Abbatiale de Mouzon
| Mouzon
est une ville historique qui plonge ses racines dans l'époque gallo-romaine.
C'était un vicus sur la voie romaine Reims-Trèves,
en même temps qu'un passage sur la Meuse. Par sa position géographique,
Mouzon accueillait un important marché, durant les périodes gallo-romaines
et mérovingiennes, d'où l'origine de son nom -"Marché
sur la Meuse", traduction de Mosonnagos. Sa magnifique abbatiale
remonte aux VI-IX° siècles et fut reconstruite au XIIII° siècle
suite à un incendie. La nouvelle abbatiale, érigée par
les bénédictins fut consacrée à Saint-Victor.
Place importante aux XVI° et XVIll°, siècles, Mouzon, fut souvent
assiégée par les Français et les Espagnols. Ses fortifications
furent démolies en 1671. Il subsiste la Porte de Bourgogne,
aménagée en musée. Mouzon se distingue dans l'époque
moderne et contemporaine avec l'installation des usines Sommer de renommée
mondiale. La ville offre aujourd'hui un centre commercial agréable et de
nombreuses activités de loisirs pour tous.
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> RAUCOURT
Raucourt est situé sur l'Ennemane, au creux d'une vallée, resserrée
entre des collines assez élevées et en partie boisées.
Le nom de cette commune fut initialement Radulphi Curtis, du nom de son
fondateur, l'usurpateur de Raoul ou Rodolphe, frère de Boson, l'incendiaire
de l'église de Verdun, qui aurait donné son nom au Mont-Boson,
devenu plus tard le Mont-Dieu. L'histoire générale du
canton de Raucourt n'est pas précisément simple. Il faut, en effet
considérer que les communes qui le composent ont appartenu, d'une part
à la Principauté de Sedan, située hors de France, et d'autre
part aux Comtes de Rethel et aux Abbés de Mouzon. L'existence de la
seigneurie de Raucourt remonte certainement à 996, selon le Père
Norbert. Les villages de Raucourt, Haraucourt, Angecourt, Bulson, Noyers,
Thelonne et Wade- incourt constituaient la souveraineté de Raucourt.
On retrouve un atelier monétaire à Raucourt. Au XV°
siècle, la seigneurie est rattachée à celle de Sedan.
Après le décès de Charlotte de la Marck, les souverainetés
de Sedan et de Raucourt passent à la Maison de la Tour d'Auvergne et entrent
dans le domaine royal en 1641. Depuis 1828, Flaba est une section
de la commune de Raucourt. Son nom viendrait du vieux verbe flaber, flabauder
qui signifie frapper-battre et rappellerait les persécutions des païens
contre les premiers missionnaires ardennais.
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Les remparts de Carignan
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CARIGNAN Carignan, l'ancienne
Yvois, fut sous le nom d'Epoisso vicus un relais sur la voie romaine
de Reims à Trèves. Sous les Mérovingiens, on y frappa des
tiers de sou d'or puis la ville fut le chef-lieu d'un comté carolingien
avant de devenir la principale rési-dence des comtes de Chiny qui l'affranchirent
en 1213 et y battirent monnaie. Au XVI° siècle, la prévôté
d'Yvois bénéficia de fortifications bastionnées, en
partie démantelées après 1559 puis reconstruites. Prise
par deux fois par le maréchal de ChâtiIlon au cours de la guerre
de Trente ans, elle fut presque entièrement rasée en 1639. Vingt
ans plus tard, le traité des Pyrénées la céda au roi
de France qui la donna à Eugène-Maurice de Savoie, prince de Carignan
en Piémont pour lequel elle fut érigée en duché en
1662. Elle prit alors le nom de Carignan et fut le chef-lieu d'un bailliage
qui relevait directement du Parlement de Metz. Au plan ecclésiastique,
le doyenné de Carignan appartint jusqu'à la Révolution à
l'archevêché de Trêves. Grâce à ses industries
(métallurgie, briqueterie, textile, graineterie Denalffe), la ville a connu
une certaine expansion au XIX° siècle. Napoléon III s'y arrêta
quelques heures, le 30 août 1870, avant de gagner Sedan. Occupée de
1914 à 1918, son maire, le docteur Gairal mourut en déportation
en 1917. En mai-juin 1940, la ville fut presque entièrement détruite.
Après 1945, elle s'est considérablement étendue.
C'est au jourd'hui un centre commercial attractif. |