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le
vernissage sera suivi d'un souper en l'honneur de la Saint
Valentin
Musique Live - Guitares
manouches !
A peine remis de l'exposition étonnante de Mireille
Ayakaluka, voilà que la Café des Arts de Florenville nous
présente une toute autre mais non moins surprenante exposition.
Il s'agit des tableaux de la main de Carlos Roesbeke, artiste flamand
qui nous montre ses " murs ", qu'il peint maintenant depuis
une dizaine d'armées. Après avoir visité une carrière
de pierres dans le sud de la France, l'artiste a été tellement
impressionné par la majestuosité, la grandiosité,
le monumental et la désolation des labyrinthes de couloirs où,
jadis, ont été taillées des pierres blanches.
De là, l'idée de peindre ces impressions ne l'a plus quittée.
Yvan Rabaey, du Café des Arts, a été sélectionné
chez l'artiste une collection représentative pour donner une idée
de la cueillette artistique qui peut sortir d'un tel projet.
Le résultat donne une exposition exceptionnelle, de laquelle il
est plus difficile de sortir que d'y rentrer.
Se promenant sur des sols fissurés, suivant les murs délabrés,
on est emmené dans des chambres vides ,- des châteaux en
ruine.
On
voit des espaces envahis par la végétation en l'absence
de l'homme qui a déserté les lieux.
Ces couloirs interminables aux parpaings maculés de tags rappellent
sans aucun doute les labyrinthes menaçants de nos gares et de nos
parkings, mais ils répercutent aussi le cri muet d'une humanité
désemparée dans un monde sans valeurs et sans repères.
Aucun être n'est présent dans le décor, mais quelqu'un
vient de passer, et quelqu'un d'autre risque de surgir.
Provisoirement, le spectateur est seul, happé par cet univers qu'il
redoute et qu'il veut fuir, jusqu'à ce qu'il remarque, au fond,
la lumière, comme un appel rassurant, comme une discrète
invite à avancer, comme un espoir qui donnera enfin un sens à
la recherche.
Il est rare de voir, dans une ¦uvre picturale, exprimée avec une
telle force.
l'opposition de la laideur et de la beauté de notre monde ; la
traduction à la fois de la déréliction de l'homme
contemporain et de son salut inattendu, la présentation de son
présent comme une mort et de son avenir comme une vie .
Carlos Roesbeke a quelque chose à dire et il s'exprime bien, très
bien, superbement.
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